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L’attention à porter sur l’alimentation des personnes fragilisées par l'âge

Avec l’avancée en âge, l’alimentation joue un rôle central dans le maintien de la santé, de l’autonomie et de la qualité de vie des personnes fragilisées par l’âge. Pourtant, cette dimension essentielle du bien-être est parfois négligée. Entre perte d’appétit, isolement, pathologies chroniques ou encore difficulté à cuisiner, ces personnes sont particulièrement exposées aux risques de dénutrition. Il est donc primordial de porter une attention particulière à leur alimentation.

Les besoins nutritionnels spécifiques

Contrairement à certaines idées reçues, les besoins énergétiques ne diminuent pas drastiquement avec l’âge. En revanche, les besoins en protéines, vitamines (notamment D et B12), calcium, fer et fibres restent élevés, voire augmentent, pour compenser la perte de masse musculaire, renforcer le système immunitaire et prévenir les carences. Une alimentation variée et équilibrée est donc indispensable.

Les risques liés à la dénutrition

La dénutrition touche environ 4 à 10 % des personnes fragilisées par l’âge vivant à domicile, et jusqu’à 40 % en établissement. Elle entraîne une baisse des défenses immunitaires, une fragilité accrue, une perte de mobilité et une majoration du risque de chute. C’est un cercle vicieux : moins la personne mange, plus elle s’affaiblit, et moins elle est en capacité de manger ou de cuisiner seule.


Adapter les repas et l’environnement

Pour favoriser une alimentation adaptée, plusieurs actions peuvent être mises en place :

  • Proposer des repas appétissants et faciles à mâcher ou à digérer.

  • Fractionner les prises alimentaires (4 à 5 petits repas par jour).

  • Maintenir un cadre convivial lors des repas, pour lutter contre l’isolement.

  • Impliquer la personne dans la préparation des repas, si possible.

  • Utiliser des compléments nutritionnels si nécessaire, sous suivi médical.


Le rôle de l’entourage et des professionnels

L’attention portée à l’alimentation ne repose pas uniquement sur la personne fragilisée par l’âge. Famille, aidants, soignants, auxiliaires de vie, diététiciens ou encore personnels en EHPAD ont un rôle crucial à jouer pour :

  • Observer les signes de dénutrition (perte de poids, fatigue, changement de comportement).

  • Adapter les menus selon les goûts et les pathologies (diabète, troubles de la déglutition, etc.).

  • Favoriser le plaisir de manger, en respectant les habitudes alimentaires et les préférences culturelles.


Une approche globale du bien vieillir

Prendre soin de l’alimentation des personnes fragilisées par l’âge, c’est aussi valoriser leur dignité, leur autonomie et leur santé mentale. Le repas doit rester un moment de plaisir, de lien social et de bien-être. À l’heure où la population vieillit, il est essentiel que les politiques de santé publique, les structures médico-sociales et les aidants accordent une attention renforcée à cette dimension, souvent sous-estimée, du vieillissement.

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